Après l'équipe libérale, c'est au tour du candidat bloquiste de la circonscription de Berthier-Maskinongé de contester la candidature de la nouvelle députée néo-démocrate Ruth Ellen Brosseau.

Guy André, défait par Mme Brosseau aux élections du 2 mai, portera plainte lundi au commissaire aux élections fédérales, alléguant lui aussi la présence d'irrégularités dans l'acte de candidature de son adversaire néo-démocrate.

«Nous avons regardé son acte de candidature et, selon nous, il ne répond pas aux normes», a dit Guy André lors d'un entretien avec Cyberpresse, lundi matin.

M. André soutient que 12 des 127 signataires ne résident pas dans la circonscription de Berthier-Maskinongé. «Sur les 99 adresses que nous pouvions définir, nous avons fait 50 appels: onze personnes nous ont dit n'avoir jamais signé le document et une dizaine ne s'en souviennent pas», a-t-il dit. Cinq électeurs ont accepté de signer un affidavit attestant qu'ils n'ont pas signé le document.

La plainte du candidat bloquiste s'ajoute à celle que son adversaire libérale, Francine Gaudet, enverra en début de semaine. Deux électeurs ont signé des affidavit à la demande des libéraux.

Les deux candidats défaits soutiennent également que le nom de Ruth Ellen Brosseau n'apparaissait pas sur 10 des 11 pages de l'acte de candidature lorsque les électeurs l'ont signé. «Ça, c'est inconcevable», a dit Guy André.

Malgré ces apparences d'irrégularités, le directeur de scrutin a approuvé l'acte de candidature de la candidate néo-démocrate, souligne l'ex-candidat bloquiste. Il suggère donc d'ajouter une colonne au document pour que les signataires écrivent également leur numéro de téléphone. «Le directeur de scrutin pourrait appeler automatiquement tous les signataires pour éviter qu'une telle situation se reproduise», propose-t-il.

Selon Élections Canada, l'élection de Ruth Ellen Brosseau est «valide, à moins que la cour n'en décide autrement», a répété lundi matin John Enright, porte-parole d'Élections Canada.

Le commissaire aux élections fédérales demeure toutefois indépendant d'Élections Canada. S'il a des motifs raisonnables de croire qu'une infraction à la Loi électorale a été commise, le commissaire peut «renvoyer l'affaire au directeur des poursuites pénales, qui décide s'il intente une poursuite», peut-on lire sur le site d'Élections Canada.