Le chef conservateur Stephen Harper dénonce les actes de vandalisme qui se sont produits depuis le déclenchement des élections.

Des pneus crevés, notamment ceux de la voiture du candidat libéral Bob Rae, des affiches volées ou abîmées; les nouvelles s'accumulent d'incidents qui semblent être liés à la campagne électorale.

«Nous avons souffert aussi de tels incidents. Ces incidents ne sont pas acceptables. Quand nous sommes conscients de tels incidents, nous donnons nos informations aux autorités», a dénoncé M. Harper, de passage à Saanich, en Colombie-Britannique.

«La démocratie est basée sur la tolérance de l'expression des autres opinions partisanes, a-t-il ajouté. Nous n'accepterons jamais de tels incidents qu'ils soient liés aux partis politiques ou non.»

Le Parti conservateur a recensé rapidement une douzaine d'actes de vandalisme dans plusieurs circonscriptions ontariennes, à Edmonton, Vancouver, et même dans le comté où se trouvait le chef conservateur dimanche, Esquimalt-Juan De Fuca.

Intimidation

«Je pense beaucoup de choses de M. Harper, mais je ne pense pas qu'il a crevé mes pneus de voiture!» a lancé Bob Rae lors d'une conférence de presse à Toronto, dimanche après-midi.

M. Rae et le chef libéral Michael Ignatieff ont eux aussi dénoncé les actes de vandalisme. Ils les ont décrit comme une forme d'intimidation inacceptable dans le cadre d'une campagne électorale.

«Ce qui m'inquiète, honnêtement, c'est que lorsque je faisais du porte-à-porte hier après-midi, j'ai demandé à quelqu'un, comme vous le faites toujours après avoir réussi à obtenir une réponse positive, s'il accepterait de mettre une pancarte libérale devant sa maison...» a relaté M. Rae.

«Il m'a répondu: «Non, merci, je ne veux pas que l'on crève mes pneus».»

«Je ne pense pas qu'aucun parti politique soit impliqué là-dedans, a poursuivi le député sortant de Toronto-Centre. C'est juste des mauvaises personnes qui font des mauvais coups. Mais il y en a eu trop et quand ça arrive, ce n'est pas bon pour le pays, parce que ça n'ajoute pas à ce sentiment démocratique des élections».

M. Rae a indiqué qu'il ne voulait toutefois faire tout un plat avec ces incidents et qu'il appelait les troupes libérales à poursuivre leur travail et de ne surtout pas céder à la peur.

-Avec Hugo de Grandpré