Des soldats canadiens ont attendu patiemment pour insérer leur bulletin dans l'urne électorale, lundi, alors que le scrutin par anticipation commençait dans plusieurs bases militaires du sud de l'Afghanistan.

Au chef-lieu du district de Panjwaii, à l'est de la ville de Bazar-e Panjwaii, des soldats faisaient la file dans un corridor, en attendant d'être convoqués un à un dans un isoloir improvisé.

«Ca fait du bien de sentir qu'on appartient au pays, même si nous sommes à plusieurs milliers de kilomètres du Canada», a dit le major québécois Éric Montreuil, commandant du chef-lieu du district. «C'est même plus facile pour nous de voter ici qu'à la maison nous n'avons pas à nous déplacer en voiture ou à faire garder les enfants.»

Quelques 2850 militaires canadiens en Afghanistan ont le droit de vote, selon Élections Canada.

Le lieutenant Wayne Forster, scrutateur en charge du bureau de vote du chef-lieu, a affirmé que plusieurs soldats semblaient réellement fébriles à l'idée d'exercer leur droit de vote.

Plusieurs d'entre eux ont même demandé s'ils pouvaient voter plus tôt. Wayne Forster a donc décidé d'ouvrir le bureau dès 5 h.

Les soldats ne marquent pas leur bulletin de vote d'une croix. Ils respectent plutôt les règles prévues pour les votes spéciaux, en inscrivant le nom du candidat qu'ils appuient, à partir d'une liste qui leur est fournie pour leur circonscription au Canada.

«Je suis déçu qu'il n'y ait pas de candidat du Parti marijuana», a blagué un soldat alors que le lieutenant Forster tentait de trouver sa circonscription.

Trouver la circonscription d'appartenance de chaque soldat n'est pas une tâche facile, étant donné que les militaires déménagent souvent à travers le Canada.