Un candidat conservateur aux élections fédérales ayant tenu des propos désobligeants, sur Facebook l'an dernier, sur le président américain Barack Obama a finalement retiré le message en question, samedi.

Wally Daudrich, qui espère remporter la circonscription de Churchill, au nord du Manitoba, pour le Parti conservateur, avait ainsi déclaré que Barack Obama n'était pas seulement le pire président de l'histoire des États-Unis, mais également le plus grand menteur.

La raison? La position présidentielle sur la question des services d'avortement.

Le message de M. Daudrich, incluant des fautes d'orthographe, expliquait que M. Obama avait détrôné Jimmy Carter comme pire président de tous les temps, et avait surpassé Richard Nixon en tant que pire menteur ayant occupé le Bureau ovale.

«Obama a passé sa loi pro-avortement», a écrit M. Daudrich, le 21 mars 2010.

Cette réforme historique de la loi sur l'assurance maladie, qui visait à offrir une assurance médicale à des millions d'Américains sans couverture, a soulevé l'ire de gens aux opinions opposées sur la question de l'avortement.

M. Obama a signé un ordre présidentiel qui a réaffirmé les limites du financement fédéral destiné aux avortements afin de s'assurer que la loi soit adoptée. Des détracteurs ont cependant argué que cette loi pourrait ouvrir la porte à davantage d'interruptions de grossesse.

M. Daudrich, un passionné de nature qui gère une auberge à Churchill, au Manitoba, se présente contre la candidate néo-démocrate Niki Ashton.

M. Daudrich n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

Fred Delorey, un porte-parole du Parti conservateur, avait bien peu à dire à propos du message en ligne de M. Daudrich.

«Plusieurs personnes ont fait beaucoup de commentaires concernants divers leaders mondiaux», a-t-il déclaré. «C'est leur opinion.»

Dans un discours de campagne prononcé vendredi, le chef Stephen Harper a fait état d'une baisse de l'anti-américanisme dans la politique canadienne.

Il y a longtemps été de bon goût parmi les Canadiens de tendance libérale de lancer quelques quolibets à George W. Bush, le prédécesseur de M. Obama.

Sous le gouvernement libéral, une députée, Carolyn Parrish, avait toutefois été expulsée du caucus et Françoise Ducros, une porte-parole du premier ministre de l'époque, Jean Chrétien, avait dû démissionner, après qu'on eut jugé que des insultes envers le président étaient allées trop loin.