Le gouvernement Harper est «le pire qu'ait connu le Canada depuis plusieurs décennies» et il faut le battre, plaide Claudette Carbonneau, présidente de la CSN.

Pour la centrale syndicale, ces élections sont celles de tous les dangers. «Les dégâts faits par le gouvernement conservateur, même minoritaire, sont considérables. Imaginez l'élection d'un gouvernement majoritaire», a lancé Mme Carbonneau lors d'un conseil confédéral extraordinaire, hier.

Pour elle, ce gouvernement est «autoritaire, répressif, cachottier et antidémocratique».

Ce que reproche la CSN au gouvernement Harper? Entre autres choses, les 30 milliards consacrés à l'achat d'avions militaires, son insensibilité aux changements climatiques, son soutien à «la lucrative et polluante industrie des sables bitumineux», ses abus de pouvoir, son manque d'éthique, ses refus de rendre disponibles des documents sur les détenus afghans et son incapacité à obtenir un siège au Conseil de sécurité de l'ONU.

En conséquence, Mme Carbonneau invite ses membres et la population en général à tout faire pour battre le gouvernement Harper. La CSN s'engagera dans la campagne électorale, et entend organiser des rencontres dans chaque région au cours des semaines à venir pour faire valoir son point.

Pas plus satisfaite de Charest

La présidente de la CSN n'est pas plus satisfaite du gouvernement Charest. Elle a aussi critiqué le dernier budget provincial, «qui garde le cap sur le retour à l'équilibre budgétaire en 2013-2014, la taxe santé et la hausse des droits de scolarité».

Pour Mme Carbonneau, ces hausses des droits de scolarité sont un désastre.

Enfin, la présidente de la CSN revient à la charge avec l'idée d'instaurer des régimes obligatoires de retraite dans toutes les entreprises avec contribution patronale.