De l'argent pour les aînés, la santé, la formation et les aidants naturels, mais un plan moins coûteux que celui des conservateurs: voilà la promesse faite par le chef libéral Michael Ignatieff, lundi.

De passage à Toronto, M. Ignatieff a promis de dévoiler «d'ici une semaine» une plateforme chiffrée, détaillée, équilibrée et responsable.

«Il y aura une importante annonce chiffrée, imaginative, demain, concernant la formation et l'apprentissage, et vous commencerez à avoir des réponses», a souligné le chef libéral, à l'issue d'une conférence de presse sur le «gaspillage conservateur».

M. Ignatieff a cité en exemple l'achat par le gouvernement conservateur d'avions de chasse F-35, au coût estimé à près de 30 milliards de dollars, soit davantage que ce que le fédéral ne dépense en un an dans les soins de santé.

«Ce programme électoral du Parti libéral du Canada coûtera moins cher que celui des conservateurs, et ce, sans hausser les impôts des contribuables ordinaires canadiens, a estimé le chef libéral. Pourquoi? Parce que nous avons dit non aux baisses d'impôt pour les grandes entreprises. Et comme ça, nous aurons un programme responsable qui va rétablir l'équilibre financier du Canada.»

La bataille de la région de Toronto

Refusant d'admettre que l'élection pourrait se jouer dans la grande région de Toronto, où les conservateurs tentent de percer, après la victoire à l'élection partielle dans Vaughan, l'automne dernier, M. Ignatieff a souligné toutefois l'importance des villes.

«Nous allons faire la guerre électorale partout au Canada, a-t-il souligné. Mais les gens de Toronto et de la région métropolitaine ont fait confiance au Parti libéral parce que nous comprenons les villes, nous aimons les villes. Nous sommes pour les villes, pour les investissements dans l'infrastructure, dans les transports en commun.»

«Je suis très fier de notre engagement envers les villes, a ajouté M. Ignatieff. Et nous allons dire haut et fort aux électeurs de la région de Toronto, et de Montréal, et de Vancouver, et d'Halifax, et de Winnipeg, que si vous voulez un gouvernement à Ottawa qui aime les villes, qui est inspiré par les villes, qui comprend à quel point la culture et le dynamisme entrepreneurial, ça commence dans les villes, il faut voter libéral.»

Au moment où le Parti libéral lance des publicités en punjabi et en portugais, Michael Ignatieff, lui-même issu d'une famille d'immigrants russes, a rejeté, dimanche, l'appellation «vote ethnique», jugeant qu'il est méprisant de cibler les Canadiens par leur origine ethnique ou religieuse.