À défaut de battre le record historique du parti, le NPD a réussi, hier, à améliorer ses résultats de 2006, en voie d'obtenir, en fin de soirée, 37 sièges, contre 29 au dernier scrutin. Mais la déception était palpable en fin de soirée, au quartier général néo-démocrate, à Toronto.

En Ontario, le parti a fait des gains importants, particulièrement dans le nord de la province. Mais les espoirs dans l'Est du pays et au Québec, notamment, se sont vite altérés.

« C'est sûr que quand on fait des gains substantiels en pourcentage de votes, mais que ça ne se transforme en sièges, c'est décevant. Je pense à l'Atlantique par exemple », a souligné l'attaché de presse du chef Jack Layton, Karl Bélanger. Dans les maritimes, le parti a atteint plus de 25 % des appuis populaires, mais en ne remportant que quatre sièges sur les 32 de la région.

Mais somme toute, le NPD a réussi à améliorer ses appuis populaires dans chacun des provinces du Canada.

« En terme de croissance, ça nous met en excellente position pour la prochaine étape, a dit M. Bélanger, en fin de soirée. M. Layton a réussi à s'établir comme une alternative crédible au poste de premier ministre. »

Le chef du NPD avait adopté pour la première fois de l'histoire du parti la stratégie de demander aux électeurs de l'élire au poste de premier ministre. Les chefs néo-démocrates avaient, autrefois, souvent plutôt réclamé la balance du pouvoir.

C'est donc avec la satisfaction d'avoir mené la campagne la plus solide de l'histoire de son parti, avec un budget qui peut se comparer à celui des autres grands partis, que M. Layton a terminé sa tournée du Canada dans la région de Toronto, lundi soir.

Sans surprise, il a maintenu son siège de Toronto-Danforth, mais sa femme, Olivia Chow, a eu davantage de difficulté dans Trinity-Spadina, pour finalement emporter la circonscription où elle est députée depuis 2006.

Au moment de mettre sous presse, M. Layton s'apprêtait à prendre la parole devant la foule partisane réunie au Koolhaus, une boîte de nuit du centre-ville torontois.

La défaite de Peggy Nash, dans Parkdale-High Park, a aussi été une lourde perte pour les néo-démocrates. Le sort de Thomas Mulcair, en fin de soirée, n'était toujours pas certain dans Outremont, à Montréal. C'est le seul candidat néo-démocrate qui conservait une chance d'être élu au Québec.