La grève déclenchée le 6 juin dans 57 Centres de la petite enfance (CPE) de Montréal et Laval est levée.

Les conciliateurs du ministère du Travail ont présenté au Syndicat des travailleuses des CPE, affilié à la CSN, et à l'Association patronale des CPE, une recommandation de règlement de leur convention collective. Les parties se sont engagées à la présenter «favorablement» à leurs mandants respectifs.

La recommandation, dont le contenu demeure confidentiel à la demande des conciliateurs, sera présentée à l'ensemble des travailleuses visées lors d'une assemblée générale extraordinaire le week-end prochain.

La grève est donc levée et le retour au travail est prévu dès lundi.

Les points litigieux portaient notamment sur les congés sans traitement, les horaires de travail, ainsi que sur la liste de rappel et l'application de l'ancienneté.

Plus de 3000 enfants étaient affectés par ce débrayage des quelque 1500 éducatrices.

Le ministre de la Famille, Luc Fortin, s'est réjoui par voie de communiqué d'une «excellente nouvelle pour toutes les parties, mais surtout pour les familles du Québec».

M. Fortin a également remercié les parties pour «leurs efforts à la table de négociation».

S'il s'agit d'un soulagement pour bien des parents, certains comme Céline Magontier, une mère membre du regroupement Parents et citoyens en appui aux travailleuses de CPE de Montréal et Laval, offrent un appui indéfectible aux éducatrices.

«Comme la qualité de vie de mon enfant dépend directement des conditions de travail des éducatrices, j'aurais été capable de supporter ça plus longtemps si ça avait été nécessaire», a-t-elle déclaré en entrevue téléphonique.

Mme Magontier estime que les revendications syndicales sont raisonnables. «La gestion d'un CPE ne devrait pas se comparer à celle d'une entreprise», a-t-elle lancé.