Devant le triste constat que 40 % des élèves handicapés ou avec des troubles d'apprentissage quittent l'école secondaire sans diplôme en poche, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse lance un cri d'alarme et demande au gouvernement d'agir.

La Commission en appelle au leadership du ministère de l'Éducation après avoir tiré toutes sortes de conclusions dans sa plus récente étude dévoilée mercredi.

Celle-ci, faite à sa propre initiative - après avoir vu une augmentation des plaintes pour discrimination concernant ces élèves - porte sur l'organisation des services qui leur sont offerts.

Si l'embauche de plus de spécialistes comme des orthopédagogues et des psychologues est évidemment souhaitée, la Commission croit qu'il faut d'abord et avant tout que ces élèves fassent réellement l'objet d'une approche individualisée.

Cette obligation est prévue dans la loi, précise-t-elle, mais sur le terrain, elle n'est pas suffisamment appliquée.

On voit beaucoup de mesures appliquées au mur-à-mur, peu importe les caractéristiques de l'enfant, a déploré en conférence de presse à Montréal le président par intérim de la Commission, Philippe-André Tessier.

Aussi, ces élèves aux besoins spécialisés sont mal évalués, et même lorsque le bon diagnostic a été posé, ils souffrent souvent d'un suivi inadéquat.

La Commission a aussi noté un essoufflement généralisé du personnel des commissions scolaires par rapport à leurs obligations face aux élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (HDAA).

Le rapport se termine sur une liste de 22 recommandations adressées au ministère de l'Éducation, aux commissions scolaires et aux directions d'écoles.