La ministre québécoise du Travail, Dominique Vien, annonce la nomination d'un médiateur afin de régler le conflit de travail qui sévit à l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) entre la direction et les professeurs.

Cette décision a été annoncée mardi soir après que la direction de l'institution eut décrété un lock-out.

Gilles Lachance agira à titre de médiateur. Il sera accompagné lors des négociations du conciliateur François Corriveau qui est entré dans le dossier le 23 décembre dernier, à la demande de l'employeur; depuis, 13 rencontres de conciliation ont eu lieu.

Les principaux objets de litige entre les deux parties sont les salaires, le plancher d'emploi et la tâche des professeurs. La convention collective des 445 professeurs de l'UQTR est échue depuis le 31 mai 2017.

En impromptu de presse, la ministre de l'Enseignement supérieur, Hélène David, a dit avoir parlé au recteur de l'université ainsi qu'au président du conseil d'administration, mercredi matin, pour leur demander de «trouver des voies de passage».

Hélène David affirme qu'elle veut avant tout protéger les étudiants et elle s'attend à ce que les parties travaillent sérieusement pour régler rapidement le conflit.

«Je ne peux pas croire qu'on ne peut pas trouver, entre gens intelligents et de bonne volonté, des voies de passage», a déclaré la ministre aux médias.

Le site web de l'Université du Québec à Trois-Rivières signale qu'elle compte plus de 14 330 étudiants, dont 82 % inscrits au premier cycle. L'UQTR offre plus de 280 programmes répartis sur trois cycles d'études.

Le conflit est cependant localisé et ne risque pas de s'étendre aux autres composantes de l'Université du Québec puisque chacune d'entre elles a une convention collective distincte et les négociations se font sur une base locale. Seuls les régimes de retraite et d'assurances collectives sont mis en commun.