Un élève d'une école secondaire des Laurentides qui portait un chandail de soccer pour montrer son appui aux victimes de l'accident impliquant les Broncos de Humboldt affirme avoir été suspendu en raison de son geste.

Âgé de 14 ans, Philippe Volek avait décidé de porter un maillot rouge et bleu du FC Barcelone à son école située à Sainte-Adèle après avoir entendu parler de la Journée nationale du chandail organisée pour commémorer les 16 victimes de l'accident.

Il a expliqué qu'il se sentait particulièrement concerné parce que lui-même voyage chaque jour en autobus pour se rendre à l'école. Il a réalisé que n'importe qui pouvait être victime d'un accident.

«Si cela était survenu ici, on aurait organisé un mouvement comme celui-là. C'est important d'appuyer les familles», a dit M. Volek au cours d'un entretien téléphonique accordé à La Presse canadienne.

L'adolescent raconte que son professeur l'a envoyé au bureau du principal pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire de l'école.

Là, on lui a donné le choix: remplacer le chandail par un polo autorisé par l'école ou accepter d'être suspendu par l'école.

Il a choisi de retourner à la maison.

«Je voulais rester fidèle à ma décision de soutenir (la Journée du chandail)», dit-il. C'est une bonne cause qui peut faire une différence pour les familles.»

Un porte-parole de la commission scolaire des Laurentides a confirmé que l'élève avait été suspendu. Il a fait remarquer que le chandail que portait Philippe Volek n'avait rien à voir avec le hockey ou les Broncos.

Bernard Dufourd a souligné que la direction de l'école secondaire Augustin-Norbert-Morin estimait que l'adolescent, qui a déjà eu des ennuis pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire, cherchait plutôt un «prétexte» pour porter son chandail de soccer plutôt qu'un vêtement autorisé.

«S'il avait choisi de porter un chandail des Broncos, nous aurons compris que son geste était noble», a-t-il ajouté.

Dans tout le Canada, plusieurs se sont présentés au travail ou à l'école en portant un chandail à l'effigie d'un club de sport dans le cadre de la Journée du chandail, une initiative lancée par un groupe de mères de la Colombie-Britannique afin d'envoyer un message de soutien aux familles des victimes de la tragédie de Humboldt.

Plusieurs employeurs, dont les Forces armées canadiennes et la société de transport de Toronto, avaient accepté d'assouplir leur code vestimentaire pour l'occasion.

M. Dufourd a reconnu que le geste du jeune Volek avait néanmoins fait comprendre à l'école qu'un chandail pouvait être une façon de faire preuve de solidarité. Il a ajouté que la direction de l'école tentera de trouver avec les élèves un moyen d'honorer les victimes de l'accident.