Alors que les grèves des chauffeurs d'autobus d'écoliers syndiqués chez les Teamsters, qui devaient débuter lundi et mardi ont été reportées au 23 avril, celle des chauffeurs syndiqués au Syndicat québécois des employés de service est toujours prévue le 17.

Le SQEES, un syndicat aussi affilié à la FTQ, a indiqué lundi que le mot d'ordre de débrayage au début de la semaine prochaine était maintenu.

Dans ce cas, il s'agit du transporteur BE Grisé transport à Saint-Bruno-de-Montarville, qui dessert en partie les commissions scolaires des Patriotes et Riverside. Quelque 2000 élèves seraient touchés et il ne s'agirait que d'une seule journée de grève.

Le mandat de grève qui a été adopté en est un de grève générale illimitée, mais le syndicat concerné veut commencer par une seule journée de grève. « Ce sera un coup de semonce », a indiqué Benoit Hamilton, conseiller aux communications au SQEES.

Le syndicat distribuera d'ailleurs une lettre aux parents cette semaine pour les informer de la situation, a précisé M. Hamilton.

Autres syndicats, autres dates

Au Syndicat des Teamsters, aussi affilié à la FTQ, ce sont près de 8000 élèves qui pourraient être touchés par une grève générale illimitée à compter du 23. Il s'agit de certains des élèves qui fréquentent les commissions scolaires Marie-Victorin, des Patriotes, des Trois-Lacs, Lester B. Pearson et le transport adapté de la Commission scolaire de Montréal (CSDM).

Ces chauffeurs d'autobus d'écoliers devaient lancer un débrayage illimité, dans certains cas lundi, dans d'autres mardi, mais la grève a été reportée au 23 avril, afin de donner une dernière chance à la négociation, a indiqué lundi le Syndicat des Teamsters.

Par ailleurs, en Outaouais, 5000 autres élèves qui fréquentent les commissions scolaires des Draveurs et Portages-de-l'Outaouais risquent également d'être touchés par une grève des chauffeurs d'autobus d'écoliers qui travaillent pour Autobus Campeau.

Dans leur cas, le Syndicat des Teamsters n'avait pas encore arrêté de date pour le début de la grève générale illimitée, qui devrait survenir entre la mi-avril et la fin du mois d'avril.

Dans tous les cas, la rémunération est au coeur du litige. Les chauffeurs d'autobus d'écoliers touchent entre 20 000 $ et 25 000 $ par année et ont un horaire brisé, ne travaillant que le matin et en fin d'après-midi.

Ils sont employés par des transporteurs privés, qui obtiennent un contrat des commissions scolaires, qui touchent elles-mêmes des fonds à cette fin de la part du ministère de l'Éducation.