L'«ultimatum» de la ministre fédérale des Sciences semble avoir porté fruit: les femmes comptent cette fois pour plus de la moitié des scientifiques choisis par les universités pour tenter de décrocher l'un des 150 postes de titulaires de chaires de recherche actuellement ouverts.

Kirsty Duncan se réjouit que son appel lancé plus tôt cette année ait été entendu par les dirigeants des universités. La ministre les avait prévenus que s'ils ne faisaient pas un effort pour proposer plus de femmes au lucratif programme fédéral, ils pourraient perdre de précieuses subventions fédérales à la recherche.

Lors de la première ronde pour pourvoir 150 postes de titulaires de chaires de recherche du programme fédéral cette année, 52% des candidats soumis par les universités sont des candidates. Lors de la ronde précédente, ce chiffre atteignait 41%.

La ministre Duncan rappelle que le processus de nomination n'est pas terminé, mais elle voit déjà dans ce nombre élevé de candidatures féminines un progrès pour assurer une plus grande diversité dans le secteur des sciences.

À l'issue de la dernière ronde de nominations, en avril dernier, la ministre s'était dite renversée de constater que deux fois plus d'hommes que de femmes avaient été choisis pour être titulaires de chaires de recherche. C'est là que Mme Duncan avait lancé son «ultimatum» aux directions des universités.

Le programme fédéral attribue en tout 2000 chaires de recherche aux universités canadiennes admissibles, dans les domaines des sciences naturelles, du génie, des sciences de la santé et des sciences humaines. Selon le ministère des Sciences, on compte actuellement 1659 titulaires de chaire actifs dans 76 établissements au Canada.