L'envoi d'une liste de terrains disponibles à la Commission scolaire de Montréal (CSDM) démontre la collaboration et la transparence de la Ville de Montréal, estime le maire sortant Denis Coderre. Il admet toutefois que plusieurs d'entre eux ne sont pas propices à la construction d'écoles.

Lors d'un point de presse cet après-midi, Denis Coderre a réagi du reportage de La Presse sur la liste d'une quinzaine de terrains soumise à la CSDM pour des projets d'écoles, la majorité étant jugés «non développables». Le maire sortant a indiqué qu'il s'agissait d'une liste générale de terrains vacants et non spécifiquement pour réaliser des projets d'école.  «Ça n'a pas d'allure. C'est sûr que tu ne mets pas des écoles là», a-t-il reconnu.

La lettre du directeur général de Montréal envoyée à a CSDM mentionne pourtant qu'il s'agit de terrains « pour des projets potentiels de nouvelles écoles ».

Disant que Montréal veut jouer un «rôle de facilitation, de catalyseur» pour la construction de nouvelles écoles, Denis Coderre a dit que l'envoi de cette liste «montre notre transparence et qu'on répond aux questions».

Denis Coderre a par ailleurs réitéré son souhait de récupérer la gestion des écoles. «On veut rapatrier cela d'ici les deux prochaines années pour s'assurer du développement des écoles. Les enfants et les parents attendent depuis trop longtemps».

Plus tôt, le maire sortant a indiqué ne pas avoir apprécié voir la CSDM dénoncer publiquement une liste de terrains envisagée par la métropole pour la construction de nouvelles écoles.

«On commence à nous casser du sucre sur le dos. Il y en a qui s'invitent dans la campagne pour des raisons propres à eux», a dénoncé Denis Coderre, lors d'une rencontre publique de son comité exécutif.

Au moment où la métropole réclame le pouvoir de construire les écoles, le maire sortant a assuré qu'il n'était pas question d'en aménager sur des terrains dangereux. «Quand j'ai dit 'donnez-nous la capacité de faire les écoles', c'est clair qu'on va le faire dans des milieux de vie où ça compte. Il n'est pas question qu'on joue avec sécurité des gens. C'est cousu de fil blanc ces réactions. On est capables de poser des gestes pour avoir des écoles et on veut travailler en ce sens. On a à coeur le bien-être», a dit le maire sortant.

Proposition «déconnectée»

L'aspirante mairesse Valérie Plante a quant à elle qualifié de « déconnectée » la proposition de la Ville de Montréal d'aménager une école derrière un terminal pétrolier. « Ça montre qu'on est déconnecté ce que ça veut dire avoir une école », a réagi Valérie Plante à la suite du reportage de La Presse sur les propositions de terrains de Montréal pour l'aménagement de nouvelles écoles. On y apprenait que la majorité des endroits proposés à la CSDM sont considérés comme « non développables » en raison de leur proximité de lignes électriques, autoroutes ou se trouvent en zone industrielle. « Ce ne sont pas des milieux de vie. Idéalement, une école se trouve où il y a des résidents, pas sous des lignes à haute tension », a dit Valérie Plante.

Reconnaissant que la majorité des terrains vacants de Montréal sont contaminés, l'aspirante mairesse y voit une raison de plus de mieux planifier les développements immobiliers, en prévoyant en amont la construction d'écoles. Elle cite en exemple les terrains de l'ancien hippodrome où Montréal projette l'ajout de 5000 logements. Projet Montréal souhaite que trois écoles y soient construites.