Après les 4000 étudiants salariés de l'Université de Montréal qui ont obtenu le fameux salaire minimum à 15 $, c'est au tour de 400 surveillants d'examens de l'Université Concordia de mener une bataille similaire.

Le Syndicat des surveillants d'examens de l'Université Concordia a demandé l'arbitrage pour sa première convention collective, insatisfait qu'il est des négociations avec la direction de l'établissement. Et il vient de lancer une campagne à l'appui de sa cause.

Ces 400 surveillants d'examens touchent le salaire minimum, qui est de 11,25 $ l'heure. Il doit être haussé à 11,75 $ en mai prochain.

La dernière offre de la direction prévoyait un salaire de 11,43 $ l'heure pour les surveillants d'examens et de 12,19 $ pour les surveillants en chef d'examens, a rapporté au cours d'une entrevue avec La Presse canadienne, vendredi, le président du syndicat, Alexandre St-Onge-Perron.

« Nous, on le prend vraiment comme une insulte. Ils nous proposent moins que le salaire minimum de l'an prochain. L'an prochain, là ça augmenterait à 11,75 $. Nous, on trouve que c'est ridicule comme offre. Et Concordia se vante d'être un bon employeur. Mais pour les surveillants d'examens, ce n'est pas la réalité du tout », a critiqué M. St-Onge-Perron.

Les discussions sur les autres points en litige avançaient plutôt bien, a-t-il rapporté. « C'est sur les salaires que ça bloque. »

Le syndicat a donc demandé un arbitrage de première convention collective, en juillet dernier.

Contacté par courriel, le service des relations avec les médias de l'Université Concordia a simplement fait savoir que les négociations étaient toujours en cours. « Nous espérons parvenir à un accord », a fait savoir Fiona Downey.

Ce syndicat de 400 surveillants d'examens fait partie du TRAC, un syndicat qui compte 2000 auxiliaires de recherche ou d'enseignement et de surveillants d'examens à l'Université Concordia. Le TRAC est une section locale de l'Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), un grand syndicat qui représente des milliers de fonctionnaires fédéraux et qui, au Québec, est affilié à la FTQ.

Plus tôt cette année, 4000 étudiants salariés de l'Université de Montréal avaient obtenu le fameux salaire minimum à 15 $, pour lequel se battent plusieurs organisations syndicales et groupes sociaux, non seulement au Québec, mais ailleurs au Canada et aux États-Unis. Il s'agit d'étudiants à forfait qui sont auxiliaires de recherche, auxiliaires d'enseignement ou assistants techniques.

Ce syndicat est également rattaché à l'Alliance de la fonction publique du Canada.