Le gouvernement ne devrait pas instaurer un cours obligatoire d'éducation financière à la prochaine rentrée et il devrait plutôt intégrer le contenu de ce cours dans les domaines d'apprentissage tout au long de l'enseignement secondaire.

Telle est l'opinion du Conseil supérieur de l'Éducation - un organisme indépendant qui donne des recommandations au gouvernement - qui a rendu un avis sur la question ce matin.

« Bien qu'il reconnaisse l'importance de posséder des compétences de base en matière de finances personnelles, le Conseil se questionne sur la pertinence d'ajouter un nouveau cours obligatoire de 50 heures sur cette question », peut-on lire.

Les syndicats sont eux aussi très opposés à la mise en place du cours, qu'ils jugent précipitée et carrément illégale parce que les modifications officielles au régime pédagogique n'ont pas d'abord été faites.

La Fédération autonome de l'enseignement, la Fédération des syndicats de l'enseignement et l'Association provinciale des enseignants du Québec ont d'ailleurs déposé un recours devant les tribunaux cette semaine pour obtenir un sursis.

Dans son avis d'aujourd'hui, le Conseil supérieur de l'éducation tient en gros le même discours que les syndicats. «Le Conseil déplore le contexte d'urgence dans lequel s'inscrit la présente réflexion sur l'opportunité de rendre obligatoire le programme d'éducation financière, et il estime que les conditions, notamment sur le plan de la formation du personnel enseignant, ne sont pas optimales pour assurer une intégration réussie du contenu en éducation financière dans le curriculum de 5e secondaire. »