Des écoles à travers le pays doivent jongler avec l'incertitude concernant les restrictions de déplacement aux États-Unis dans l'organisation de voyages étudiants de l'autre côté de la frontière.

Un décret du président Donald Trump interdisant l'entrée aux États-Unis des citoyens de sept pays à majorité musulmane et des réfugiés syriens, bien qu'il ait été suspendu par les tribunaux, fait craindre aux écoles primaires et secondaires canadiennes le traitement des élèves nés à l'étranger de l'autre côté de la frontière.

Jim Cambridge, surintendant au conseil scolaire Sooke en Colombie-Britannique, a indiqué qu'un certain nombre de voyages de nature sportive, artistique et éducative prévus dans les prochains mois étaient réévalués.

Bien qu'il y ait peu de réfugiés parmi les élèves dans le district de l'île de Vancouver, M. Cambridge a fait valoir que le conseil scolaire devait prendre une décision en fonction de considérations sécuritaires, mais également éthiques.

Le conseil veut s'assurer d'un traitement juste et équitable pour les élèves qui pourraient ne pas être admis aux États-Unis, a affirmé M. Cambridge.

Même si des voyages en particulier pourraient ne pas impliquer des élèves touchés par l'interdiction d'entrée, M. Cambridge a fait valoir que le conseil devrait décider s'il adopte une position de principe sur le décret du président Trump, qui reconnaîtrait que des élèves dans le district font l'objet de discrimination en raison des nouvelles politiques de l'administration américaine.

«Le conseil craint que certains élèves soient stoppés à la frontière, et si c'est le cas, il veut examiner s'il soutiendra le moindre voyage aux États-Unis dans les circonstances», a-t-il indiqué.

Le conseil scolaire se réunira mardi pour discuter de la question, et M. Cambridge a affirmé que certaines écoles ont commencé à se pencher sur des villes canadiennes comme destinations d'un «plan B» dans l'éventualité où les voyages seraient annulés.