D'une même voix, la Commission scolaire de Montréal, ses syndicats et son comité de parents réclament un statut spécial au gouvernement du Québec et des fonds particuliers en raison du nombre exceptionnel d'élèves à besoins particuliers, pauvres et n'ayant pas le français comme langue maternelle qui se trouvent dans la métropole.

La CSDM, qui achève le redressement de ses finances exigé par le gouvernement Couillard, réclame au moins 36 millions supplémentaires. « Mon objectif aujourd'hui, c'est qu'on comprenne notre réalité, qui est une réalité de métropole », a dit Catherine Harel-Bourdon, présidente de la CSDM.

Catherine Renaud, présidente de l'Alliance des professeurs, relève qu'il manque 265 postes à temps plein « uniquement pour répondre aux besoins des élèves handicapés ou en difficulté ».

Selon Mélanie Taillefer, présidente du Comité de parents de la CSDM, « la capacité de payer des parents est plus que dépassée. Le gouvernement devra aller au-delà du beau discours que l'éducation est sa priorité (...). Il faut réinvestir massivement, et encore plus à la CSDM parce que les besoins sont plus grands qu'ailleurs. »