La Commission scolaire de Montréal (CSDM) a profité de sa première séance du conseil de l'année pour demander au ministère de l'Éducation l'ajout d'espace. Dans un rapport adopté par les commissaires, la CSDM affirme qu'elle poursuit des démarches avec la Commission scolaire English-Montréal afin de « pouvoir scolariser des élèves dans certains de ses établissements » excédentaires. Dans la même veine, on indique que des négociations ont lieu afin d'obtenir des terrains municipaux.

Faute d'espace, une cinquantaine d'élèves du primaire devront fréquenter une autre école que celle de leur choix, cette année. La situation est particulièrement problématique dans les quartiers centraux de l'île de Montréal. 

Le ministre de l'Éducation, Sébastien Proulx, a d'ailleurs lancé un appel à la « collaboration » à la suite de la parution, dans notre numéro d'hier, de données démontrant que les écoles des commissions scolaires anglophones de Montréal se vident. Interrogé à ce sujet, le ministre a affirmé « qu'on serait capable de travailler différemment ». 

Selon lui, il est primordial que les commissions scolaires travaillent ensemble pour régler les problèmes des écoles francophones qui débordent tandis que des écoles anglophones sont désertées.

Les investissements de l'ordre de près de 190 millions en travaux et agrandissements ne seront pas suffisants compte tenu de la croissance de 48 % des élèves du primaire prévue d'ici 2020-2021 dans l'ouest du centre-ville. Concrètement, signale la CSDM, le nombre d'élèves pourrait bondir de 782 à 1160 d'ici cinq ans.

AUTOBUS

Des parents d'enfants privés de transport scolaire sont revenus à la charge, à la période de questions du conseil, pour réclamer la reprise du service dans les écoles spécialisées Face, Atelier et Fernand-Séguin. Juste avant les vacances estivales, la CSDM avait pris sa décision définitive en rejetant la proposition d'une coalition de parents de payer une partie des frais du transport scolaire.

La présidente de la commission scolaire, Catherine Harel Bourdon, a rappelé qu'une politique des transports a été adoptée il y a un an. La semaine dernière, la question a été de nouveau abordée par le comité de transport de la CSDM, a-t-elle ajouté. Selon le bureau de la présidence, la mesure permet d'économiser 326 000 $ sur un budget de transport de 15 millions provenant majoritairement du financement du ministère de l'Éducation.

D'autres parents d'élèves touchés par la suppression de certains arrêts d'autobus, notamment à l'école du Plateau, ont demandé au conseil de la CSDM d'intervenir. « On va analyser plus attentivement la question, a assuré la présidente. Nous allons vous revenir le plus tôt possible. »

NOMINATION

Le conseil des commissaires a aussi été l'occasion de nommer officiellement Robert Gendron directeur général de la CSDM. Il prend la relève de Gilles Petitclerc, qui a quitté ses fonctions dans la controverse, à la suite du rapport de la firme Raymond Chabot Grant Thornton sur la gestion de la commission scolaire.