Même s'ils étaient prêts à payer, les parents d'environ 700 élèves devront se débrouiller par eux-mêmes pour transporter leurs enfants dans trois écoles à vocations particulières de la Commission scolaire de Montréal (CSDM). Les écoles touchées sont Face, Atelier, et l'école Fernand-Séguin, pour les doués.

«La CSDM a fait marcher les parents du début à la fin», estime la Coalition des parents pour le transport scolaire, qui a multiplié les démarches pour conserver le transport scolaire dans les derniers mois. Notamment, à travers deux consultations au cours desquelles un commissaire est allé jusqu'à conseiller aux parents de se tourner vers le service de taxi Uber.

 «Cette décision est tombée alors que les parents des écoles Face, Atelier et Fernand-Seguin sont pour la plupart en vacances et dans certains cas totalement incommunicado», déplore le porte-parole de la coalition, Jocelyn Desjardins.

Du côté de la CSDM, où on avait fait circuler un sondage auprès des parents pour leur demander s'ils étaient prêts à payer afin que le transport soit à coût nul, on a affirmé que le taux de participation aurait été trop faible. Malgré un financement de 15 millions, la question du financement du transport scolaire demeure un enjeu de taille à la CSDM, avec un déficit de 2,3 millions à éponger.

Les parents des écoles concernées n'ont pas l'intention de baisser les bras. Selon eux, la CSDM vient d'ouvrir la porte à un exode vers les écoles privées. «La CSDM et le gouvernement ont beau renoncer à défendre le système d'éducation publique universel, ce n'est pas leur système, c'est le nôtre», s'insurge M. Desjardins