Quelque 700 professionnels des collèges envisagent de recourir à des moyens de pression incluant la grève, lors de la rentrée, s'ils ne parviennent pas d'ici là à conclure une entente de principe avec Québec.

Ces 700 professionnels de l'enseignement supérieur sont membres du Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec, l'un des rares à n'avoir toujours pas réussi à renouveler ses conventions collectives avec le gouvernement du Québec.

Ils travaillent dans 16 cégeps ou collèges sur un total de 45, et ce, dans plusieurs régions du Québec. Ils sont principalement conseillers en orientation, conseillers pédagogiques et analystes en procédés informatiques.

Au cours d'une entrevue jeudi, le président du SPGQ, Richard Perron, a noté que la question de la reconnaissance et du traitement salarial pour les conseillers pédagogiques était au coeur du litige, puisqu'avec la nouvelle structure salariale du gouvernement, les conseillers pédagogiques risquent de se retrouver avec une rémunération moindre que les enseignants du même niveau, à la fin de la convention collective en 2019.

Le syndicat tient donc à ce que cela soit corrigé.

«Des clauses fondamentales de la nouvelle convention 2015-2020 ne sont toujours pas réglées. Des enjeux de la présente négociation comme la relativité salariale, la non-reconnaissance de l'appartenance à l'enseignement supérieur et la discrimination salariale envers les femmes n'obtiennent aucun écho favorable de l'employeur à la table de négociation», se plaint M. Perron.

Il affirme que ses membres sont prêts à recourir à des moyens de pression incluant la grève dans les cégeps, dès la rentrée, si la négociation n'évolue pas favorablement d'ici là.

«Grève, manifestation, évidemment on se garde des informations privilégiées pour donner l'effet de surprise au maximum. Mais il y a des décisions qui ont été prises et il y aura des mouvements de grève, manifestations et autres, plaintes, qui vont s'enclencher à partir de l'automne, si la situation ne débloque pas», prévient le dirigeant syndical.

Le SPGQ compte 24 000 membres, dont 17 000 dans la fonction publique, 4500 à Revenu Québec et 2500 dans le domaine de la santé, de l'enseignement supérieur et dans les sociétés d'État.

Les professionnels concernés travaillent dans les cégeps ou collèges situés dans les régions suivantes: Abitibi-Témiscamingue, Alma, André-Laurendeau, Bois-de-Boulogne, Chicoutimi, Gaspésie et Îles, Jonquière, Lanaudière, Lévis-Lauzon, Montmorency, Thetford-Mines, Rosemont-Cégep à distance, Sainte-Foy, Saint-Hyacinthe, Saint-Laurent et Trois-Rivières.