Les syndicats représentant les quelque 15 000 employés de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) avancent dans le noir même si la direction a assuré que les suppressions de postes seront moins importantes que prévu, grâce à 15 millions supplémentaires provenant du gouvernement.

« On n'a pas obtenu beaucoup d'information de la part de la CSDM depuis l'annonce de la semaine dernière. C'est le néant. Nous sommes dans une zone grise », a déploré la présidente de l'Alliance des professeurs et professeures de Montréal, Catherine Renaud, avant l'ouverture d'une séance spéciale pour adopter le plan d'effectif de la direction de la commission scolaire.

Selon le nouveau scénario annoncé lors du dernier conseil des commissaires, les 15 millions serviront à sauvegarder près d'une trentaine de postes, principalement des orthopédagogues au primaire, et dédiés aux troubles d'autisme. À ce jour, rien n'a cependant été confirmé officiellement, et l'incertitude demeure pour les professionnels, notamment les orthophonistes, et le personnel de conciergerie des écoles, qui déplorent une situation devenue « intolérable ».

Le Conseil des commissaires a été convoqué à une séance spéciale, ce soir, pour adopter le plan de l'effectif du personnel de direction et des gestionnaires. La présidente de la CSDM, Catherine Harel-Bourdon, n'a pas voulu commenter, mais elle a déclaré la semaine dernière que le personnel-cadre devra se soumettre à des compressions budgétaires de 4 %.

Selon la loi, la commission scolaire doit déposer le 11 mai prochain son plan d'effectif pour l'ensemble de son personnel. Elle doit récupérer 18 millions pour résorber son déficit.