«Malgré les apparences, rien n'est réglé», prévient la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) qui représente le tiers des enseignants au Québec. Le «statu quo» n'a pas sa place. Et au cours des prochains jours, les enseignants seront appelés à se prononcer sur d'autres moyens de pression, y compris la grève, a déclaré le président de la FAE, Sylvain Mallette.

Lors de son premier point de presse de l'année, hier, l'exécutif de la FAE a annoncé la reprise prochaine des négociations avec le gouvernement sous le thème «Nous ne plierons pas». Contrairement à deux fédérations représentées par la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), et regroupant 73 000 enseignants du primaire et du secondaire, la FAE n'est pas parvenue à une entente de principe avant les Fêtes.

Selon la FAE, la bonification salariale proposée par la partie patronale de 2,5 %, mais seulement en 2019, prive les enseignants des commissions scolaires de ce que le gouvernement leur doit. En conséquence, les enseignants représentés par la FAE, la plupart dans des écoles de Montréal, poursuivront leur grève du zèle en n'effectuant pas de tâches au-delà des heures prévues dans leur horaire de 32 heures par semaine. Concrètement, ces moyens de pression touchent, entre autres, les activités parascolaires.

À compter de la semaine prochaine, les huit syndicats affiliés à la FAE seront convoqués à des réunions pour faire le point. Le 16 janvier prochain, une grande manifestation est prévue à Montréal.

Priorités

Martin Lauzon, vice-président de la FAE, a soutenu en point de presse que les enseignants de la province demeurent les seuls au Canada à devoir «attendre 17 ans avant d'atteindre le maximum de l'échelle salariale». «Nous restons de loin les moins bien payés en début de carrière», a-t-il soutenu.

Outre les augmentations de salaire, la FAE a cinq grandes priorités. Elle désire une autonomie accrue dans l'exécution des tâches des enseignants, le maintien des services aux élèves, le maintien des ratios dans les classes, sans compter une bonification des congés et de la sécurité d'emploi. Juste avant les Fêtes, le gouvernement s'est engagé à investir 100 millions en éducation. Il s'est toutefois abstenu de l'inscrire dans les conventions collectives, comme le réclame la FAE.