Le mouvement de grève des enseignants et du personnel de soutien se poursuit à travers la province. Pour une deuxième journée cette semaine, les élèves de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) et de Marguerite-Bourgeoys (CSMB) sont privés de cours.

Il est question de plus de 110 000 élèves, sans compter ceux des commissions scolaires touchées dans les autres régions, dont l'Outaouais, la Montérégie et en Estrie.

Depuis hier matin, plusieurs rassemblements ont eu lieu devant les immeubles administratifs des commissions scolaires afin de bloquer l'accès au personnel. Jusqu'à maintenant, le mouvement de grève s'est déroulé dans le calme. Avec la journée de grève d'aujourd'hui, les élèves touchés auront manqué trois jours d'école depuis la rentrée scolaire.

Selon les règles gouvernementales, le calendrier scolaire est de 180 jours. À ce jour, rien n'indique que ces journées perdues seront rattrapées. Mais la CSDM a indiqué être en pourparlers avec le ministère de l'Éducation pour reprendre ces journées perdues. Si une entente n'intervient pas entre le gouvernement et les syndicats de l'enseignement, un autre mouvement de grèves tournantes pourrait être déclenché en novembre, puis au mois de décembre.

À Québec, le ministre de l'Éducation, François Blais, a répété hier qu'il suivait la situation de près. Le gouvernement s'est montré plus ouvert dans les deniers jours concernant l'horaire de travail des enseignants (maintien à 32h), mais il n'a pas plié sur la question salariale. Les enseignants souhaitent une augmentation de 13,5 % sur 3 ans, soit 7,5 % la première année, et 3 % par année pour les années subséquentes. L'employeur veut obtenir un gel jusqu'en 2016, puis une augmentation de 1 % par année jusqu'en 2019.