Le ministre de l'Éducation François Blais a l'intention de resserrer les critères d'admission au baccalauréat en enseignement, au primaire et au secondaire. Il pourrait le faire en exigeant une cote R minimale, par exemple. Voici les propos qu'il tenait sur le sujet devant les représentants d'universités le 18 septembre dernier, selon le compte rendu obtenu par La Presse.

«Le Québec n'a plus les moyens de prendre des candidats trop faibles. Je veux vous aider à prendre les meilleurs et à laisser de côté les autres. Même si ça fait mal.»

«Le ministre explique qu'il faut améliorer l'éducation au Québec et que cela passe par de meilleurs enseignants. Il se dit à l'écoute de la population qui s'attend à un resserrement. Il évoque la réputation des programmes de formation des enseignants qui serait de prendre des étudiants trop faibles.»

«Les cotes R des derniers admis varient d'un établissement et d'un programme à l'autre, mais sont, dans bien des cas, «inacceptables». Les échecs aux tests de langue témoignent de cette réalité de cohortes trop faibles.»

«Même si certains étudiants avec une cote R plus faible peuvent devenir d'excellents enseignants, la majorité fait naufrage en cours de route. Le filtre doit donc se faire avant l'admission pour éviter ces naufrages.»

«Le ministre s'interroge sur les façons de mieux accompagner les enseignants plus faibles. Il constate que la loi [sur l'instruction publique] ne suffit manifestement pas à favoriser la formation continue et indique qu'une modification de cette loi ne lui semble pas la voie à privilégier. Il se demande si le problème de la formation continue découle d'un problème syndical. Un ordre serait-il une solution? Le ministre exprime que cela ne lui semble pas être la bonne voie.»