Tous les moyens semblent bons pour dénoncer les compressions en éducation. La preuve: la Coalition des parents pour l'école publique a décidé de tenir un grand pique-nique familial à Montréal, dimanche, afin de manifester son insatisfaction à l'égard des restrictions imposées par le gouvernement québécois dans ce domaine.

L'événement sera ponctué par la présentation de discours.

La présidente de la Fédération des comités de parents du Québec, Corinne Payne, doit notamment prendre la parole à cette occasion.

En entrevue à La Presse Canadienne, Mme Payne a résumé les grandes lignes de son allocution.

Elle a affirmé vouloir profiter de la tribune lui ayant été offerte pour marteler que «les coupes c'est assez» et pour traiter de l'état d'esprit des pères et des mères qu'elle représente. Selon Mme Payme, les parents ne sont plus capables d'endurer les compressions dans les services aux élèves.

«Ça touche vraiment les enfants dans les classes ... Au début, c'était pour couper le gras, mais il n'y en a plus. On est rendu vraiment à l'os. Il faut que ça arrête», a-t-elle martelé.

Corrine Payne est persuadée que les parents ne se dégonfleront pas au fil du temps.

«Dans chaque localité, dans chaque ville de partout au Québec, ils commencent à se mobiliser. [...] C'est sûr qu'il va y avoir de plus en plus de pression sur le gouvernement pour faire des changements», a-t-elle prédit.

Mme Payne a poursuivi en mentionnant qu'elle avait déjà eu l'occasion de s'entretenir avec le ministre de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, François Blais, pour le sensibiliser à l'existence de cette vague croissante d'indignation.

Elle s'est abstenue d'épiloguer lorsqu'elle a été invitée à parler de la teneur de leurs échanges. «Il a écouté. À ce moment-ci, je ne peux pas dire ce qui va ressortir de nos discussions», a-t-elle résumé.