Les départements de littérature comparée, d'études anglaises et de littératures et langues modernes de l'Université de Montréal fusionneront pour être regroupés au sein d'un seul et même nouveau département, baptisé «Littérature et langues du monde». D'autres fusions de départements sont à venir.

C'est ce qu'a confirmé hier Mathieu Filion, conseiller aux relations médias de l'Université de Montréal.

«Le projet [de fusion de départements de littérature] sera soumis pour approbation lors du prochain conseil de l'université, qui se tient lundi», a-t-il fait savoir.

L'idée derrière ces fusions, dit-il, est de «moderniser la structure», mais il ajoute que les compressions qui touchent les universités ne sont pas non plus étrangères à cette décision.

Il a confirmé que d'autres fusions de départements sont dans les cartons, en refusant de dire lesquelles.

La fusion de départements de littérature n'est pas sans causer de l'inquiétude à l'Université de Montréal, où une lettre de protestation est en préparation pour dénoncer la création d'une «métastructure babélienne» qui ferait disparaître, peut-on lire, «le seul département de littérature comparée au Canada et le seul de langue française dans toute l'Amérique du Nord».

Selon l'Université de Montréal, la restructuration ne changera rien pour les étudiants, qui pourront continuer de suivre les mêmes cours, avec les mêmes professeurs. Le changement sera plus de nature administrative et fera disparaître quelques postes, notamment deux postes de directeurs de département.

L'heure est au ménage dans les universités. En décembre, par un simple courriel, les étudiants de théologie et d'études religieuses de l'Université de Sherbrooke apprenaient la fermeture de leur faculté, en mai.