«On n'appelle plus ça de l'optimisme, on appelle ça du jovialisme», a déclaré hier Sylvain Mallette, président de la Fédération autonome de l'enseignement, au sujet d'Yves Bolduc, ministre de l'Éducation.

Dans une entrevue publiée hier dans La Presse, le ministre Bolduc a assuré qu'il reste encore de la bureaucratie et que les coupes exigées du milieu de l'éducation n'allaient en rien toucher les services aux élèves.

«À la rentrée, il y aura déjà des commissions scolaires qui auront coupé des services professionnels, a déclaré M. Mallette. Comment peut-on demander des coupes à des commissions scolaires et penser qu'il n'y aura pas de réduction de services?»

Les compressions se feront surtout dans l'administration et la bureaucratie, a dit espérer le ministre Bolduc.

À cela, M. Mallette réplique «que le ménage devrait d'abord être entrepris dans les bureaux de Montréal et de Québec du ministère de l'Éducation lui-même, où il y a pas mal de monde».

M. Mallette n'a pas été plus rassuré d'entendre le ministre dire qu'il entendait désormais verser aux commissions scolaires des enveloppes globales à dépenser selon les besoins propres de leur milieu, plutôt qu'en fonction de programmes.

Pour lui, cela fera en sorte que des sommes destinées à l'aide aux devoirs, par exemple, risquent d'être détournées à des fins moins utiles.

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