Les leaders autochtones ont réitéré jeudi leur opposition à la réforme de l'éducation proposée par Ottawa, et de nouveau demandé son abandon, tout en signalant leur volonté de discuter avec le gouvernement fédéral.

Après avoir étudié plusieurs contre-propositions dans le cadre de l'Assemblée générale annuelle de l'Assemblée des Premières Nations (APN), à Halifax, les leaders autochtones ont choisi de garder la même position - celle d'exiger le retrait du projet de loi C-33.

Le gouvernement fédéral a déjà annoncé que le projet de loi «sur le contrôle par les Premières Nations de leur système d'éducation» était suspendu, tout comme les sommes d'argent qui y étaient destinées.

Les leaders autochtones ont néanmoins appuyé jeudi une résolution visant la reprise des négociations avec Ottawa, afin de tenter de faire avancer le dossier de la réforme de l'éducation des Premières Nations.

Le projet de loi du gouvernement conservateur suscite la controverse au sein des communautés autochtones depuis son dépôt en avril dernier par le ministre des Affaires autochtones, Bernard Valcourt.

L'ancien chef de l'APN Shawn Atleo avait fait des déclarations qui semblaient témoigner de son soutien face à la réforme proposée. Il a démissionné de son poste le 2 mai dernier, disant ne pas vouloir être un obstacle ou un «paratonnerre qui détournerait l'attention que l'on doit avoir pour les enfants et leur potentiel».

L'APN élira son nouveau chef en décembre, lors d'une assemblée extraordinaire des chefs à Winnipeg.