Le président d'une université de la Colombie-Britannique qui suscite la controverse pour sa politique interdisant les démonstrations d'intimité entre personnes de même sexe a plaidé mardi qu'il serait discriminatoire d'interdire de pratique en Nouvelle-Écosse ses futurs diplômés.
Bob Kuhn prenait la parole à Halifax devant la Société du Barreau de la Nouvelle-Écosse, qui tient des audiences pour déterminer si elle devrait reconnaître les diplômes décernés par l'université Trinity Western. Cette université confessionnelle, située à Langley, en Colombie-Britannique, souhaite ouvrir une faculté de droit en 2016.
M. Kuhn a affirmé que la controverse soulève la question plus large de savoir s'il existe au Canada une véritable liberté de religion.
L'université Trinity Western dit accueillir les étudiants sans aucune discrimination, ajoutant que ses règles de vie sur le campus requièrent que les étudiants, les facultés et le personnel respectent les valeurs chrétiennes.
Le mois dernier, le Barreau de la Nouvelle-Écosse a entendu des avocats, des juristes et d'autres intervenants, la plupart la pressant de refuser l'accréditation à la faculté de Trinity Western en raison de sa position discriminatoire sur l'intimité entre personnes de même sexe.
En décembre, la Fédération des ordres professionnels de juristes du Canada a accordé à l'université Trinity Western l'approbation préliminaire pour son programme de droit, en affirmant qu'il reviendra ensuite aux associations du barreau de chaque province de reconnaître ou non les diplômes décernés par cette faculté.
La Société du Barreau de la Nouvelle-Écosse, la première à tenir de telles audiences au pays, soumettra son rapport et ses recommandations au conseil d'administration le 25 avril.