Québec octroie une somme de 46,5 millions de dollars pour régler une bonne partie du problème des moisissures dans 19 écoles de la région de Montréal.

C'est la ministre de l'Éducation, Marie Malavoy, qui en a fait l'annonce, vendredi à Montréal, aux côtés du ministre responsable de la métropole, Jean-François Lisée.

La ministre Malavoy s'est dite consciente que tous les problèmes de qualité de l'air ne seront pas réglés avec une somme de 46,5 millions de dollars, mais les problèmes les plus urgents et ceux qui sont déjà identifiés et pour lesquels la solution a été trouvée le seront. «On ne prétend pas qu'on a éradiqué les moisissures aujourd'hui, mais avec tout ce que l'on connaissait de précis, on a mis les sommes qu'il faut pour les corriger», a résumé Mme Malavoy.

Elle a rappelé qu'au Québec, c'est à Montréal que le parc immobilier scolaire est le plus âgé, soit 65 ans par rapport à 50 ans pour le reste de la province - d'où la nécessité d'investir prioritairement à Montréal.

D'ailleurs, des 19 écoles qui bénéficieront de cette somme, 16 sont carrément à la Commission scolaire de Montréal. Dans la plupart des cas, les travaux de réfection consisteront en un remplacement de la plomberie ou une réfection de l'enveloppe du bâtiment ou de la maçonnerie. Dans le cas de l'École Baril, dans l'est de Montréal, une démolition et une reconstruction sont carrément prévues.

En plus de cette somme de 46,5 millions de dollars, un comité technique verra à élaborer un guide des bonnes pratiques pour orienter les commissions scolaires dans l'entretien des édifices, particulièrement de la plomberie, afin d'éviter que des problèmes de qualité de l'air et de moisissures se reproduisent.

Il n'y aura pas de coercition proprement dite quant à l'entretien des édifices.

«Il va y avoir des allers et venues entre le ministère et les commissions scolaires très, très suivis, parce qu'un guide, s'il n'est pas suivi, ne donne pas grand-chose. Cela dit, c'est bon d'en avoir un. On n'avait pas jusqu'ici ce que nous allons offrir aux commissions scolaires. On n'avait rien d'aussi précis. On fait travailler des experts en qualité de l'air, donc ils vont nous donner ce qui est le plus à jour dans les bonnes pratiques, en s'inspirant de ce qui se fait dans des villes comme New York ou d'autres endroits du monde. Une fois les outils connus et utilisés par les commissions scolaires, nous allons faire un suivi très rigoureux. On ne dira pas «on se revoit dans cinq ans'», a promis la ministre Malavoy.

Dans un angle plus général, une somme de 117,3 millions de dollars a été prévue pour les établissements scolaires de la région de Montréal - ce qui inclut la somme annoncée pour contrer les moisissures et les problèmes de qualité de l'air. La somme restante sera consacrée à des agrandissements, de la rénovation et de la réfection d'infrastructures scolaires de la région.