Québec va de l'avant avec la bonification du programme de remboursement différé des prêts étudiants proposée en février lors du Sommet sur l'enseignement supérieur.

Environ 18 500 personnes de plus seront dorénavant admissibles à ce programme et pourront répartir leurs paiements sur 60 mois plutôt que 24, et ce, sur un délai pouvant atteindre 10 ans plutôt que cinq.

Le nouveau programme assouplit les règles déterminant les revenus admissibles, ce qui permettra d'inclure des personnes aux situations financières précaires mais dont le revenu est supérieur à 19 500 $, le seuil précédemment établi.

Les diplômés au revenu annuel modeste, soit de 19 500 $ à 29 000 $, pourront ainsi être admis au programme selon les différents critères en vigueur.

L'annonce du ministère de l'Enseignement supérieur, mardi, a été accueillie favorablement par la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).

Les deux fédérations ont reconnu qu'il s'agissait d'un bon moyen d'aider les diplômés après leurs études, mentionnant que la bonification pourrait soulager leur fardeau dans leur «conciliation travail-famille». Elles ont toutefois souligné que cette bonification ne réglait pas le fond du problème d'endettement des étudiants.

«Le problème réside dans l'endettement étudiant et (...) nous avons la ferme intention de nous attaquer à la racine du problème», ont soutenu les fédérations étudiantes.

Elles ont déclaré qu'elles poursuivraient leurs efforts pour rétablir la proportion «déficiente» entre bourses et prêts et pour contrer la hausse des frais afférents.

Québec estime que près de 34 500 personnes seront désormais admissibles au programme de remboursement différé pour l'année 2013-2014, contre 16 000 l'an dernier.

«Un emprunteur avec deux enfants à sa charge, ayant une dette d'études de 10 000 $ et disposant d'un revenu annuel de 26 000 $, ne serait pas admissible au programme actuel. Avec la bonification, il serait non seulement admissible, mais devrait effectuer un paiement mensuel de moins de 50 $ à son établissement financier», a expliqué le ministère dans un communiqué.