Avec la rentrée scolaire qui a cours ces jours-ci, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) s'inquiète particulièrement pour la qualité de l'air dans les écoles et demande au gouvernement de dresser un portrait complet de la situation dans l'ensemble du Québec.

La présidente de la CSQ, Louise Chabot, a rencontré la presse, mercredi à Montréal, pour faire le point sur les dossiers de la rentrée, en compagnie des présidents de ses fédérations de l'enseignement, des professionnels de l'éducation et du soutien scolaire.

Avec les problèmes d'infiltration d'eau et de moisissures qui ont fait les manchettes au cours des derniers mois, notamment dans la région de Montréal, la CSQ demande au gouvernement de brosser un portrait fiable et complet de l'état réel des établissements scolaires.

Des enseignants ont rapporté des problèmes respiratoires et des maux de tête et ces problèmes peuvent aussi toucher les enfants évidemment. Mais Mme Chabot ne peut brosser elle-même de portrait fiable à partir des doléances entendues de la part de ses membres.

«Malheureusement, ce ne sont que des exemples que nous avons. Et c'est ce qui nous inquiète: nous n'avons pas vraiment de portrait réel de la situation. On ne serait pas en mesure de vous dire «dans les 2000 écoles, voici: il y a 80%, par exemple, où nous on pense que ça mérite... On ne veut pas être alarmiste non plus. On ne peut pas juste entendre régulièrement parler de ces situations-là sans qu'on agisse», a commenté la dirigeante syndicale.

Mme Chabot affirme que le personnel a théoriquement le droit de refuser de travailler si sa santé est mise en danger, mais le lien entre les ennuis de santé éprouvés et les problèmes de qualité de l'air n'est pas toujours évident à démontrer.

La présidente de sa Fédération des professionnels, Johanne Pomerleau, cite le cas d'un psychologue qui a rapporté le fait que son bureau a subi trois fois des dégâts d'eau dans la même année à cause de l'urinoir situé au-dessus. Une autre école spécialisée pour les enfants en difficulté a dû fermer ses portes, rapporte Mme Pomerleau.

«Ce qu'on demande ce matin est en prévention», justifie Mme Chabot.

En plus de cette question de santé et sécurité au travail, la CSQ s'intéressera - pour l'année scolaire qui s'amorce - aux dossiers de l'enseignement de l'histoire, de l'enseignement intensif de l'anglais, du soutien aux élèves en difficulté et de l'implantation des maternelles à 4 ans en milieu défavorisé.