Quel enfant mettre de côté? Lequel aura droit à des services spécialisés? Celui dont le parent ou l'enseignant crie le plus fort? «Ça devient un dilemme moral», dénonce Gaétan Neault, président de l'Association des directeurs d'établissements scolaires.

D'une même voix, des parents, des associations de directeurs d'école et de professionnels de l'éducation ont dénoncé avec vigueur les coupes de services qui touchent particulièrement les élèves en difficulté en cette rentrée. 

Amélie Pelletier, qui a une enfant qui va rentrer en 4e année, ne sait plus comment la rassurer.

L'an dernier, faute de soutien plus personnalisé, «elle a cessé d'apprendre», dit Mme Pelletier.

Parce qu'il lui manque la moitié du cervelet, sa mémoire est affectée et les mathématiques sont difficiles pour elle. 

«Elle a perdu le goût d'aller à l'école, elle n'en dort plus la nuit», dit encore Mme Pelletier qui se désole de ne pas pouvoir l'assurer  qu'elle aura l'aide qu'il lui faut. 

«On n'a pas le droit de laisser tomber les enfants les plus vulnérables», affirme Gaston Rioux, président de la Fédération des comités de parents du Québec.

-D'autres détails à venir...