Le ministre de l'Éducation supérieure presse le pas dans le dossier des cours d'histoire obligatoires au cégep.

En marge d'un discours devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Pierre Duchesne a affirmé que son projet ne mettrait pas plusieurs années à être mis en place.

Les programmes de cours ne se modifient pas aisément. «On en a d'habitude pour 2-3 ans, a affirmé le ministre Duchesne. Mais moi je ne veux pas que ce soit 2-3 ans. On va s'arranger pour que ce soit plus vite.»

Le politicien promet toutefois que de suivre «une démarche rigoureuse». Il s'agit d'un processus complexe, «on fait intervenir plein de gens», a-t-il ajouté, assurant que son rôle se limiterait à donner de grandes orientations.

Pas d'effet sur le tronc commun

Par ailleurs, le ministre de l'Éducation supérieure a promis de ne pas toucher aux cours de la formation générale - français, anglais, philosophie et éducation physique - pour faire de la place à l'histoire.

«La formation générale elle est essentielle», a-t-il tranché. «Il faut une formation générale qui leur permet d'être capables d'aller au-delà de la réception de faits. On n'ira pas enlever un cours de philo.»

Serait-il alors possible d'obliger les étudiants à suivre un cours optionnel dans le département d'histoire? «Ça pourrait être dans les options», a répondu le ministre Duchesne.

Quant aux coûts d'un tel changement, le ministre n'a pas fourni d'évaluation de la facture que les cégeps auront à assumer. «Ça va être une sacrée bonne chose», s'est-il borné à répondre lorsque qu'il a été pressé d'estimer cette charge.