L'étude controversée d'un comité parlementaire sur l'histoire canadienne a commencé, lundi, et le gouvernement Harper a accepté d'en réduire la portée pour ne pas qu'elle se penche sur l'enseignement dans les écoles, collèges et universités.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) a tenté de faire cesser l'étude sur-le-champ au motif qu'elle empiète sur les champs de compétence des provinces. Le député conservateur qui a mis en oeuvre le projet, Paul Calandra, a donc proposé d'en modifier le mandat.

Pas de compte rendu

Le comité a ainsi renoncé à produire un «compte rendu comparatif détaillé des normes pertinentes et des cours offerts dans les écoles primaires et postsecondaires de chaque province et territoire».

«Nous ne disons pas aux écoles comment elles doivent interpréter l'histoire, nous ne le disons pas à nos partenaires municipaux non plus», a affirmé M. Calandra.

Le NPD et le Parti libéral ont finalement appuyé sa proposition. Les premiers témoins ont été entendus lundi.

Demi-victoire

Le député néo-démocrate Pierre Nantel estime que le dénouement constitue une demi-victoire. Il persiste à croire que l'objectif du gouvernement conservateur est d'accaparer le comité du Patrimoine pendant de longues semaines pour qu'il ne puisse se pencher sur d'autres enjeux.

«La seule victoire qu'on a, c'est qu'ils ne se prétendront pas en mesure de s'immiscer, de vérifier ce qui se passe au niveau provincial, a dit M. Nantel. M. Calandra a constaté que l'eau était très chaude.»