Cette année, la Fête nationale ne sonnera pas l'heure de la récréation pour les élèves de la Commission scolaire de Montréal. Le 25 juin, ils devront retourner en classe, conséquence d'un conflit entre la commission scolaire et ses professeurs.

Les parents des écoles primaires et secondaires de la CSDM ont reçu une lettre le 4 avril les informant qu'il y aurait classe le 25 juin afin de rattraper la journée perdue le 4 septembre dernier en raison des élections provinciales.

Dans cette lettre, la CSDM précise avoir «proposé plusieurs solutions au syndicat des enseignants de l'Alliance des professeures et professeurs de Montréal. Malheureusement [elles] ont toutes été rejetées».

Le problème est connu depuis la rentrée, mais faute d'entente, la CSDM s'en remet aux parents: «Nous comprendrons l'absence de vos enfants si vous avez prévu d'autres activités», peut-on lire.

L'Alliance refuse d'en prendre l'odieux puisqu'au moment de la négociation collective, elle avait déjà soulevé le problème. En effet, une clause stipule que si un événement empêche la tenue des classes (tempête de neige, élection, etc.), la journée est reportée à la fin du calendrier scolaire. L'Alliance avait fait remarquer que cela pourrait faire déborder le calendrier scolaire au-delà du 24 juin.

«C'est eux qui ont mis ça dans la convention [...] Pour une question de principe, on s'est dit qu'on leur montrerait que ça n'a pas d'allure et que c'est ridicule», réplique le président de l'Alliance, Alain Marois.

Selon Toby Lamontagne, du comité central des parents de la CSDM, on croit que cette journée aurait pu être rattrapée sur une des 20 journées pédagogiques du calendrier. «Les profs refusent catégoriquement tout accommodement, car il y a d'autres enjeux périphériques et des irritants entre eux et la CSDM, déplore-t-il. On se retrouve dans un autre débat qui n'a rien à voir avec le 25 juin. On est pris dans un feu croisé qui ne nous concerne pas.»

Le président de l'Alliance, Alain Marois, affirme que des propositions ont été faites de part et d'autre, mais qu'elles n'ont pu faire l'unanimité. Le syndicat accuse aussi la commission scolaire de s'être «traîné les pieds dans le dossier», puisqu'elle n'aurait cherché une solution qu'à partir du 19 février.

La Presse n'a pu joindre la CSDM jeudi soir.