Les conseils d'administration (C.A.) des universités s'inquiètent de l'influence des étudiants sur le gouvernement. Ils redoutent qu'un organisme de surveillance de la gestion des universités soit mis en place - un projet défendu par la Fédération étudiante universitaire du Québec.

«C'est évident que le gouvernement écoute les étudiants», a déclaré mercredi Stuart H. Cobbett, président du conseil des gouverneurs de McGill, lors d'une entrevue avec l'équipe éditoriale de La Presse. À ses côtés, les présidentes de conseil d'administration Linda Durand, Louise Roy et Mary-Ann Bell, respectivement de l'Université de Sherbrooke, de l'Université de Montréal et de l'Institut national de la recherche scientifique, ont partagé son inquiétude.

«Ce n'est pas comme si un élément de la gestion des universités n'était pas sous la responsabilité de quelqu'un en ce moment ou n'était pas fait. C'est un peu de déplacer le mécanisme», a affirmé Mme Bell.

À la suite du scandale de l'îlot Voyageur, ils affirment que les contrôles ont été resserrés par les C.A. Les présidents des conseils voudraient que le gouvernement fasse un suivi plus soutenu «des indicateurs de performance». Ils sont même en faveur de contrats de performance - une approche adoptée au début des années 2000, puis abandonnée.