La première ministre désignée de l'Ontario, Kathleen Wynne, promet un changement de ton afin de mettre fin aux dissensions liées aux conventions collectives imposées aux enseignants de la province le mois dernier.

Élue par les membres du Parti libéral ontarien samedi dernier, Mme Wynne a souhaité vendredi pouvoir raccommoder les relations entre les membres de son gouvernement, les commissions scolaires et les enseignants de manière à ce que tous puissent travailler ensemble à l'amélioration du système scolaire de la province.

Alors qu'elle s'adressait à l'Association des commissions scolaires publiques de l'Ontario, cette ancienne ministre de l'Éducation a assuré qu'elle tendrait la main aux dirigeants syndicaux, aux députés de son caucus et à ceux de l'opposition afin d'aller de l'avant.

On ignore toutefois si Mme Wynne sera capable de ramener les activités parascolaires dans les écoles.

Le gouvernement libéral a irrité les enseignants des écoles publiques en les forçant à accepter des conventions collectives de deux ans comprenant la perte d'avantages sociaux et le gel du salaire de la plupart des syndiqués.

En guise de protestation, plusieurs d'entre eux ont depuis cessé de superviser les activités parascolaires.

Le projet de loi 115, qui empêchait les enseignants de manifester depuis le mois de septembre, a contribué à détériorer le climat de travail. Son abrogation, il y a une semaine, n'a rien changé à la situation.

Mme Wynne - qui a déjà été conseillère scolaire - a indiqué qu'elle n'entendait pas annuler les contrats imposés aux enseignants du secteur public, mais qu'elle discuterait avec les syndicats afin de voir comment les deux parties pouvaient aborder la prochaine séance de négociations, prévue en 2014.

La future première ministre, qui succédera à Dalton McGuinty le 11 février, a également profité de la convention pour avancer d'autres idées. Par exemple, elle a souhaité que la province développe de nouvelles stratégies afin d'améliorer la réussite scolaire des Autochtones.