Le gouvernement libéral de l'Ontario ne s'opposera pas aux grèves d'une journée annoncées par des enseignants du primaire à compter de la semaine prochaine, a indiqué le premier ministre Dalton McGuinty.

M. McGuinty a expliqué jeudi que son gouvernement n'aura pas recours à la loi antigrève controversée pour empêcher ces débrayages d'un jour, puisque la Fédération des enseignantes et des enseignants de l'élémentaire de l'Ontario donne aux parents au moins trois jours d'avis.

Il a précisé qu'une grève légale d'une journée ne justifie pas l'intervention du gouvernement, même s'il a déploré les inconvénients qui toucheront les parents et le fait que les élèves rateront des cours.

M. McGuinty répétait la position de la ministre de l'Éducation, Laurel Broten, qui avait déclaré que le gouvernement tolérerait des grèves légales d'une journée dans tous les conseils scolaires à condition qu'un préavis de 72 heures soit fourni.

Si la grève s'étire sur plus d'une journée, la ministre a prévenu que le gouvernement réévaluera immédiatement la situation et qu'il a déjà préparé les documents juridiques nécessaires pour y mettre fin.

Les enseignants du primaire des conseils scolaires Avon Maitland et Ontario North East devraient débrayer lundi. Leurs collègues du plus important conseil scolaire de la province - celui de Toronto - seront en position légale de grève le même jour.

Le syndicat des enseignants a indiqué que ces débrayages d'un jour visent à dénoncer la loi qui accorde au gouvernement le pouvoir de mettre fin à une grève et d'imposer une convention collective s'il n'apprécie pas l'entente négociée par le syndicat et le conseil scolaire régional. La loi accorde aux enseignants jusqu'au 31 décembre pour s'entendre avec leur conseil scolaire.

Ces ententes devront être comparables à celle conclue par le gouvernement avec les enseignants catholiques l'été dernier. Cet accord prévoit un gel des salaires et une réduction des avantages sociaux.

Le gouvernement affirme qu'il doit geler le salaire des employés du secteur public pour éliminer le déficit de 14,4 milliards $ de la province.