Une soixantaine d'associations étudiantes de tout le Québec sont réunies en fin de semaine à Trois-Rivières pour se concerter en vue du sommet sur le financement des universités.

Il s'agit d'une rare rencontre officielle entre associations étudiantes, habituellement plutôt à couteaux tirés.

«Il va probablement y avoir des positions qui vont être prises à la fin concernant le sommet», notamment sur la possibilité de manifester pendant les rencontres, a indiqué Vincent-Olivier Bastien, vice-président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ). 

Mais pour Jérémie Bédard-Wien, de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), c'est davantage la possibilité d'échanger qui fait du rassemblement un rendez-vous important. «L'exercice devrait vraiment permettre aux associations de discuter sans l'influence des associations nationales et de cesser de travailler en solo», a-t-il affirmé. L'adoption de positions claires et fermes ne semble pas être à son ordre du jour.

Seules les associations locales peuvent prendre la parole pendant la fin de semaine. Les grandes fédérations nationales ne font, en théorie, qu'observer.

La réunion n'est pas pour autant exempte de tensions. Les problèmes vécus par la FECQ, qui voit certains de ses membres remettre en question leur affiliation, fait l'objet de beaucoup de discussions informelles.

«C'est sûr qu'il y a une tension entre les associations qui sont de la FECQ, de la FEUQ, qui sont indépendantes et qui sont avec l'ASSÉ», a fait valoir M. Bastien. «On voit qu'il y a des divergences d'opinion, mais sans plus», nuance-t-il toutefois.