Aux prises avec des problèmes financiers, la Fédération étudiante collégiale du Québec tiendra une série de référendums pour confirmer si les étudiants souhaitent toujours être représentés par le regroupement.

La Fédération ne se cache pas que la remise en question de la FECQ repose sur des perceptions d'étudiants qui ont pu être déçus de certaines décisions de rendre publics ou non les plans d'action et les stratégies des dirigeants.

Outre ses questions de gouvernance interne, la FECQ souhaite surtout mettre l'accent sur les services de représentation offerts à ses membres étudiants.

Vincent-Olivier Bastien, le vice-président de la FECQ, insiste pour préciser que ce genre de procédure n'est pas exceptionnel, mais s'inscrit plutôt dans une consultation démocratique.

Ce type de consultation revient, dans une certaine mesure, chaque année, et exige une participation minimale de 10 pour cent des étudiants.

La FECQ compte notamment sur sa présence confirmée au Sommet de l'éducation supérieure pour convaincre ses membres de rester dans ses rangs, contrairement à d'autres organisations qui tergiversent sur la question, dont l'Association pour une solidarité syndicale étudiante.

«La FECQ sera présente et donc, toutes les associations pourront voir leurs voix représentées au sommet, ce qui est donc un argument de poids», souligne Vincent-Olivier Bastien.

L'ancien président de la FECQ, Léo Bureau-Blouin, adjoint parlementaire à la première ministre, n'a pas voulu commenter cette stratégie, formulant plutôt un souhait de large adhésion à la consultation gouvernementale qui prendra son envol, dès jeudi prochain, par une première rencontre préparatoire.

«Ce que je souhaite c'est que l'ensemble des associations étudiantes soit présent. L'une des batailles du mouvement étudiant a été de pouvoir dialoguer avec le gouvernement et là on offre la possibilité d'être impliqué et de façonner de l'enseignement supérieur de demain».

M. Bastien souligne par ailleurs que ces dernières années, loin de fondre, les effectifs de la FECQ se sont accrus, passant de 60 000 à 80 000, avec l'arrivée des associations étudiantes des cégeps d'Ahuntsic et de Sainte-Foy.

Cette progression des effectifs est également observable au sein de l'ASSÉ l'aile radicale du mouvement étudiant. Le vice-président de la FECQ n'y voit pas une contradiction.

«L'ASSÉ a sa raison d'être autant que la FECQ, mais compte à la fois des membres collégiaux et universitaires, alors que nous sommes un organisme qui représente uniquement des collégiens, alors ce n'est pas la même mentalité», mentionne-t-il.