Après les étudiants, c'est au tour des professeurs de l'UQAM de menacer de faire la grève.

Réunis ce midi en assemblée générale, les enseignants ont voté à 65% pour le déclenchement «d'arrêt de prestation d'enseignement» si les classes sont bloquées et que l'Université leur demande d'enseigner. Ce sont 238 professeurs qui se sont prononcés ou environ 30% du corps professoral actif.

Les étudiants de la faculté des arts et de la faculté des sciences humaines ont voté pour la poursuite de la grève. Tous les autres devraient rentrer en classe la semaine prochaine.

Grève illégale

Jean-Marie Lafortune, président du Syndicat des professeurs et professeures de l'UQAM (SPUQ), reconnaît qu'un «arrêt de prestation d'enseignement» constituerait une grève illégale en vertu du Code du travail et de la loi spéciale qui fixe les conditions de la rentrée et interdit les manifestations aux abords des campus.

«À un moment donné, il faut avoir le courage de ses convictions, a-t-il expliqué à La Presse. C'est une loi qui est fondamentalement incompatible avec la fonction professorale à l'université.» De toute façon, M. Lafortune ne croit pas que la loi résistera au test des tribunaux. «Cette loi va sans doute être abrogée», a-t-il parié.

Une grève illégale peut entraîner des amendes de 50 000 $ par jour de débrayage pour le syndicat en vertu du Code du travail et de 250 000 $ par jour à partir du deuxième jour de débrayage en vertu de la loi spéciale adoptée au printemps dernier.

- Avec Émilie Bilodeau