En Ontario et dans plusieurs autres provinces, un programme de remboursement des prêts étudiants en fonction du revenu vise les pauvres et la classe moyenne basse.

Le programme aidera un célibataire sans enfant qui a un revenu annuel de 40 000$ et une dette de 25 000$. Une famille qui compte deux enfants et qui a une dette de 25 000$ aura aussi droit au programme d'aide si son revenu annuel n'excède pas 65 000$. Il est basé sur le principe que le remboursement de la dette d'études ne devrait pas dépasser 20% du revenu après impôts.

Le gouvernement paie, en tout ou en partie, les intérêts pendant cinq ans. Ensuite, si la situation financière ne s'améliore pas, le gouvernement aide au remboursement du capital du prêt. De cette manière, au bout de 15 ans, les participants au programme n'ont plus de dette.

«On trouve que c'est un programme formidable, explique Sam Andrey, directeur de l'Association étudiante universitaire de l'Ontario (OUSA). Il y a certains détails qu'on voudrait améliorer, dont un meilleur reflet de la fiscalité des différentes provinces dans le programme fédéral. Je sais que les programmes de remboursement en proportion du revenu ont parfois mauvaise presse. Mais comme notre programme met une durée limite au-delà de laquelle le prêt sera remboursé par le gouvernement, il n'y a pas de problème.» En moyenne, selon M. Andrey, les prêts sont remboursés en sept ans, mais la durée est plus longue pour les étudiants participant au programme de remboursement selon le revenu.

Ce programme est offert partout au pays - sauf au Québec - pour la portion fédérale des prêts étudiants. Il est apparu en 2009 pour remplacer les anciens programmes d'aide au remboursement, qui n'étaient pas offerts aux gens gagnant plus de 20 000$ par année (comme le programme québécois jusqu'à maintenant). La plupart des provinces ont harmonisé le remboursement des prêts étudiants provinciaux avec celui du fédéral.

Le problème, c'est que la moitié des personnes admissibles au programme n'en profitent pas et donc se passent de sommes pouvant atteindre plusieurs milliers de dollars par année. «Ça peut paraître bizarre, mais nous croyons que les étudiants sont mal informés ou alors pensent qu'il s'agit de règles compliquées, dit M. Andrey. Nous travaillons à mieux faire connaître le programme.»

Le Québec efface parfois la dette étudiante, mais il agit au cas par cas au lieu d'avoir des règles claires. En 2010-2011, des dettes étudiantes d'un total de 54 millions ont été radiées par le gouvernement québécois.