Deux cégeps ont dû annuler leurs cours d'été à cause de la grève étudiante qui perdure. Les collèges de Valleyfield et Montmorency ont annoncé la nouvelle à leurs élèves jeudi et vendredi.

«On est rendu à 26 jours de grève à reprendre. Comme nous avons à respecter un calendrier de 82 jours de cours et qu'on doit reprendre toutes les heures, ça fait en sorte que la présente session déborde sur le calendrier de cours d'été», explique Suzie Grondin, directrice des études du Collège de Valleyfield.

Gengis Grenier, un étudiant en soins infirmiers et membre du conseil d'administration du Mouvement des étudiants socialement responsables, était inscrit à un cours d'été à Valleyfield. «Je suis outré. Le mouvement de grève, je ne l'appuie pas du tout. Le collège est obligé d'annuler nos cours d'été, c'est vraiment drastique», commente-t-il. En reprenant son cours de philosophie à l'automne, M. Grenier va devoir réduire ses heures de travail qui lui servent à payer ses études, dit-il.

Jeanne Reynolds, la porte-parole de la Classe est aussi une étudiante du Collège de Valleyfield. «Ce qu'on voit en ce moment, c'est que les directions essaient de faire peur aux étudiants en disant que les sessions sont en danger. Si c'est dans cette optique-là que cette décision a été prise, ça serait dommage».

Mme Reynolds promet que les étudiants vont rencontrer la direction de l'établissement pour tenter de trouver une solution et d'éviter l'annulation des cours d'été.

Dans son message qui annonce la levée de cours pour la session d'été, le Collège Montmorency demande au gouvernement de négocier avec les étudiants. Le Conseil d'administration «salue l'implication citoyenne du mouvement étudiant et invite du même coup le gouvernement du Québec à ouvrir le dialogue avec celui-ci afin de dénouer la crise actuelle et de favoriser le retour en classe des étudiants dans les plus brefs délais», peut-on y lire.

Mme Reynold presse elle aussi la ministre de l'Éducation à ouvrir les négociations. «Le gouvernement doit se dépêcher à négocier avec les mouvements étudiants, parce que ce n'est pas quelque chose qu'on souhaite de devoir annuler des sessions d'été», affirme-t-elle.