Le chef caquiste François Legault a présenté mercredi une «proposition concrète pour essayer de faire avancer le débat sur la hausse des droits de scolarité». Mais les fédérations étudiantes des cégeps et des universités - la FECQ et la FEUQ - l'ont aussitôt critiquée.

La présidente de la FEUQ, Martine Desjardins, se dit contre le remboursement des dettes d'études proportionnel au revenu (RPR). Son collègue de la FECQ, Léo Bureau-Blouin, conteste les chiffres utilisés par M. Legault. Il lui reproche d'avoir «conçu une mesure à la va-vite». Les deux présidents voient toutefois d'un bon oeil l'idée d'abaisser la contribution parentale dans le calcul de l'aide financière. Ils se disent «ouverts à la discussion», mais ils réclament un gel des droits de scolarité; M. Legault appuie la hausse.

Selon la ministre Line Beauchamp, François Legault «fait une proposition qui ne répond en rien au fait que les étudiants disent: "Nous, on ne veut pas parler de notre contribution, allez prendre l'argent ailleurs."» Elle n'a pas voulu se prononcer sur le RPR, qui est aussi proposé par la Commission-Jeunesse de son parti. Elle reste inflexible sur la hausse des droits. «Quand on dit qu'on est ouverts au dialogue, c'est que, par exemple, chaque année, il y a eu des réaménagements au programme de prêts et bourses», a-t-elle souligné.