Un nouveau mouvement, qui a vu le jour hier, soutient que les associations d'étudiants devraient rester neutres dans le débat sur les droits de scolarité. La Coalition étudiante pour l'association libre (CEPAL) propose un formulaire pour que les étudiants et élèves insatisfaits du travail de leur association puissent s'en désaffilier.

Jemeretire.ca propose un nouveau modèle de gouvernance des associations et rappelle aux étudiants et cégépiens qu'ils ne font pas partie d'un syndicat professionnel. En citant l'article 26 de la loi sur les associations étudiantes, la coalition affirme par ailleurs que les étudiants et élèves ont le droit de se présenter à leurs cours, même si leurs pairs ont voté pour une grève.

«On n'est pas en train de dire qu'il faut sortir la politique des cégeps et des universités, bien au contraire», affirme Jean-René Roy, étudiant en droit civil à l'Université d'Ottawa et porte-parole de la nouvelle coalition.

La CEPAL propose deux modèles de regroupement étudiants: les associations qui reçoivent une cotisation obligatoire devraient demeurer neutres. En revanche, les associations à vocation politique, appelées AVP, pourraient prendre position dans les débats. Le versement d'une cotisation se ferait sur une base volontaire.

Renoncer aux services

En décidant de se désaffilier, les étudiants et élèves renoncent à leur droit de parole dans les assemblées générales et dans les référendums organisés par leur association, mais ils tournent aussi le dos à certains services qui leur sont offerts. Par exemple, les associations peuvent défendre un étudiant qui a été victime de discrimination raciale ou sexiste ou encore un élève qui voudrait demander une révision de note dans un cours.

«Contrairement à ce qu'on peut penser, ce sont des choses qui arrivent plutôt régulièrement. À ce moment-là, la première ressource, c'est l'association étudiante qui siège aux différentes instances du cégep ou de l'université», souligne Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de la Coalition large de l'ASSÉ.

M. Nadeau-Dubois croit que les étudiants et élèves devraient d'abord tenter de faire valoir leurs arguments plutôt que d'agir sur un coup de tête en quittant une association.