À moins d'une entente de dernière minute à la table de négociations, les éducatrices de 360 centres de la petite enfance affiliés à la CSN tiendront une journée de grève tournante cette semaine.

La centrale syndicale a annoncé lundi que ses membres débrayeront mercredi en Montérégie, en Estrie, en Outaouais, dans les Laurentides, Lanaudière, en Abitibi, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, sur la Côte-Nord, dans le Bas-Saint-Laurent, le Coeur-du-Québec, la Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine.

Jeudi, ce sera le tour des éducatrices des CPE de Montréal, Laval, ainsi que de Québec-Chaudière-Appalaches.



La CSN a publié la liste détaillée des établissements touchés sur son site web au www.csn.qc.ca.

Les éducatrices gagnent en moyenne 19 $ de l'heure et leur convention collective est échue depuis deux ans. Elles réclament des hausses de salaire de 11,25 % en trois ans et des congés additionnels. Le gouvernement a proposé jusqu'ici une hausse de 7 % à 10 % en cinq ans.

« Notre comité est présentement à la table de négociation, a déclaré dans un communiqué Jeff Begley, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN. Nous attendons un signal clair de la partie patronale quant à nos revendications. Mais nous n'hésiterons pas à mettre à exécution notre mandat de grève si nous restons sans réponse. D'ici là, nous mettons tout en oeuvre pour faire progresser les pourparlers. »

Interrogé au sujet des CPA en marge d'une conférence sur le Plan Nord à Montréal, le premier ministre Charest s'est montré optimiste.



«Les négociations sont très avancées dans ce dossier. À la table nationale, on dit que tout ou presque a été réglé. Dans les tables régionales, à plusieurs endroits, cela a été réglé. Notre souhait, c'est que les gens restent au travail, et nous on va travailler très fort pour conclure des ententes. On suit ça de très près, on veut une entente. Notre système de services de garde, c'est important pour les familles.»

- Avec la collaboration d'Hugo Fontaine