Le président d'une importante association étudiante veut proposer au gouvernement de supprimer ses crédits d'impôts sur les droits de scolarité en échange d'un gel de la facture étudiante.

Léo Bureau-Blouin, qui tient les rênes de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), défend son point de vue dans un document interne obtenu par La Presse Canadienne. Son association étudiante représente plus de 60 000 étudiants.

Selon lui, les crédits d'impôts offerts aux étudiants et à leur famille ont «des effets nuls, voire régressifs», et ne profitent pas aux individus les plus dans le besoin.

Ils devraient donc être sacrifiés et le revenu supplémentaire que toucherait Québec devrait être utilisé pour maintenir la facture étudiante à son niveau actuel, propose le leader étudiant.

Du côté de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), on estime qu'il s'agit d'une avenue intéressante à long terme. Il serait toutefois irréaliste de croire que la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, acceptera rapidement un tel marché, a affirmé Martine Desjardins, présidente de l'association qui représente 125 000 étudiants.

Le gouvernement et les étudiants s'affrontent depuis le printemps dernier, lorsque Québec a annoncé une hausse des droits de scolarité de 1625 $ en cinq ans. La facture étudiante bondirait ainsi de 75 % sur cette période, mais resterait tout de même l'une des plus faibles au pays.