La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) dénonce le niveau d'endettement des étudiants universitaires et l'insuffisance de l'aide financière devant leur permettre de terminer leurs études.



Selon une enquête de la FEUQ rendue publique lundi, deux étudiants de premier cycle sur trois (65 pour cent) sont endettés et cette dette atteint en moyenne tout près de 14 000$. Dans un cas sur quatre, la dette dépasse les 20 000$.

De plus, un étudiant sur trois (35 pour cent) a aussi contracté une dette moyenne de 8000$ auprès d'une institution financière privée, un phénomène qui démontre clairement, selon la FEUQ, l'insuffisance de l'aide gouvernementale. L'organisme précise à cet effet que la moitié des étudiants ayant déjà recours à l'aide financière gouvernementale ont aussi une dette auprès d'une institution privée, laissant entrevoir une inquiétante spirale de l'endettement chez les jeunes diplômés.

La Fédération estime que, dans ce contexte, le gouvernement Charest ne peut aller de l'avant avec les augmentations de frais de scolarité prévues et réclame un gel de ces frais dès 2012, de même qu'un contrôle des frais afférents imposés par les universités.

La Fédération demande également une bonification de l'aide financière aux études, notamment en maintenant le plafond des prêts au niveau actuel et en augmentant les bourses.

La FEUQ demande aussi que le calcul des dépenses admises pour les études reflète davantage la réalité, notamment en ce qui a trait aux frais de subsistance et de transport et que l'on cesse de considérer certaines dépenses - tel l'internet - comme un luxe alors que l'accès au cyberespace est devenu une obligation incontournable pour tous les étudiants.